vendredi 15 février 2019

entre Camargue et Cévennes


15aine CCI
Le 13 septembre, Annick, organisatrice CCI a donné rendez-vous à une vingtaine de jeunes à Sommières... Quelques uns, trop impatients, comme nous, sont arrivés un jour plus tôt!!!
Nous en profitons pour vérifier notre matériel... Le groupe formé, c’est en horde sauvage que nous partons à l’aventure pour la campagne Nîmoise! dans l’ordre ou le désordre, mais c’est surtout dans la bonne humeur que nous pédalons... Le soir comme les bédouins, nous nous retrouvons autour du plaid de table pour partager le repas, et raconter nos histoires de voyage toujours avec humour...
Avec nos amis nous découvrons la région et garderons en mémoire les bons moments partagés!
Quand vous voulez pour venir nous rejoindre... au Vietnam?


                

la Thailande


A notre arrivée à Bangkok le 13 avril, l’atmosphère chaude et humide nous surprend. Nous évitons de justesse un seau d’eau lancée d’un véhicule qui nous croise: Bienvenue en Thaïlande!! Nous sommes en 2562!! C’est “Songkran day festival”: jour de l’an du calendrier bouddhiste et la fête de l’eau  dont le rituel consiste à arroser tout le monde sur le passage...
Nous nous acclimatons en prenant les bateaux bus pour aller visiter les vieux quartiers de Bangkok, les vieilles maisons en teck sur pilotis souffrent de leurs remous. Nous levons les bâches pour éviter les embruns à chaque croisement de bus, l’ambiance est bonne-enfant.


Attention aux embruns...

Nous débarquons et déambulons entre palais et temples dorés.
Loha Prasat s’impose avec ses 37 flêches dorées représentant les 37 vertus nécessaires pour atteindre l’illumination... A l’entrée du Palais Royal, nous nous sentons tout petit à côté des Dvarapala Yaksha, grandes statues de mosaïques très colorées, gardiennes des lieux. Nous nous frayons un passage entre statues, chédi d’or soutenus par des Yaksha, kinnara créatures mi-homme mi-oiseau et belles mosaïques dans Wat Phra Kaeo, le temple au Bouddha d’émeraude découvert en 1431.




En haut d’une colline artificielle, le Wat Saket ou golden Mountain contient une relique de Bouddha. On y trouve aussi un dakma, tour du silence, où une scènette représente les rituels funéraires datant de plus de 3000ans: les cadavres, considérés comme impurs y étaient déposés dénudés à la merci des vautours.




Nous prenons la route vers le sud, cherchant nos passages dans l’entrelacs des canaux, tours, détours et escaliers pour s’extirper de l’agglomération.




Dans ce secteur très humide, sillonné de canaux, la campagne offre peu de lieu de bivouac. “Organic Chiken” nous offre spontanément sa pelouse fraîchement coupée comme aire de camping: nous sommes sauvés!




A deux pas de Tha Kha, c’est à pied que nous allons profiter du marché flottant. Ca discute, ça échange, ça négocie de barque en barque, les produits circulent, on y cuisine aussi, les odeurs fusent... nous y dégusterons des spécialités dépaysantes thai...




Nous traversons la campagne toujours vers le Sud, dans les petits villages nous sommes agréablement accueillis, et le barrage de la langue n’est pas un problème...
Un petit creux... chouette voici un restaurant, sous un toit de palme ouvert de tout côté. Le menu est joliment présenté... illisible pour nous... la dame joue joker et appelle un ami qui parle anglais... mais voilà, notre anglais et le sien ne sont pas très compatibles... alors c’est dans les gamelles que nous faisons notre choix... avec l’aide des autres clients qui nous conseillent... mais tout est bon selon les différents avis!


un p'tit cassoulet avec un p'tit Cahors SVP !


Dans les villages, pas toujours de guest-house, mais toujours des habitants accueillants qui trouvent des solutions. Près d’une rivière le lieu semble idéale pour un bivouac, mais à peine le matériel défait des vélos, voici que le propriétaire des lieux vient nous ouvrir son garage pour plus de sécurité: il y a des serpents dans le secteur...




Au temple de Ban Ang, un Bonze parlant français nous accueille, les novices profitent de cet instant pour échanger davantage. Ils nous invitent à assister à une prière, puis nous offrent l’hospitalité. Les bonzes vivent des offrandes qui leur sont faites, ils n’ont pas le droit de travailler, de toucher à l’argent ni de faire du commerce... Nous passerons la nuit sous haute protection au pied des Bouddha sous le préau. Durant la nuit, les chiens hurleront à mort, les singes hurleurs et les oiseaux nocturnes assureront notre berceuse... Et à 4h du matin, c’est le réveil de la nature: le jour pointe, la clochette des moines réveillent les chiens enfin endormis, les coqs et les singes font le tintamarre pendant deux heures... Nous les quitterons sans omettre de faire une offrande à Bouddha.



  
Nous continuons notre chemin vers une réserve, car Bernadette rêve de rencontrer des éléphants sauvages. Leur habitat est de plus en plus rogné par la culture intensive de palme et d’hévéa. L’entrée du village est protégée par d’énormes chicanes en acier. Pas d’hébergement, le bivouac s’impose au milieu du village. Les habitants nous font des signes et nous comprenons très vite que c’est dangereux. On y croit guère, mais ils nous trouvent un hébergement en dur... A la tombée de la nuit des pétards assourdissants éloignent Morphée... Nous apprendrons le lendemain que les villageois pour protéger leurs cultures et leurs habitats éloignent les éléphants à grands coups de pétard. Leur village est sur un lieu de passage de troupeaux d’éléphants, et cette nuit a été particulièrement agitée.
De retour sur la route, nous constaterons les dégâts... ce qui éloigne l’envie de Bernadette de voir des éléphants sauvages.




Hua Hin est une station balnéaire prisée des Thai mais surtout de la famille royale. En 1923, Rama VI fit construire en front de mer à 12Km de Hua Hin, le palais Mrigadayavan comme résidence d’été. Rama VI se déplaçant en train, Hua Hin se vit doter d’une très belle gare et d’une salle d’attente royale.


Salle d'attente royale 

Nous y rencontrons Michel, au cours d’une conversation, il nous apprend qu’il existe un petit ressort tenu par un couple franco-thai, perdu dans un lieu relativement inaccessible, où il ne se passe rien... un seul regard suffit... nous irons les voir!!!

Le long du golfe de Thailande, égrainé de petits ports, nous profitons de belles plages paradisiaques vierges de tout touriste. La route étroite devient parfois chemin. Sur les promontoires rocheux qui abritent les bateaux se trouvent les temples, Wat et belvédères. 




Au détour d’un d’entre eux, nous arrivons à Ban Bouet... Nous l’avons trouvé le petit ressort..! Chaleureusement accueillis par Chatima et Henri, c’est dans ce petit paradis que nous allons plonger avec les requins baleines...! Nous serons comblés!


l'équipe du commandant "Costaud "!

Nous descendons jusqu’à Chumphon, ville connue pour le dressage des singes qui montent cueillir les noix de coco dans les palmiers. 
Puis nous changeons de rive pour rejoindre Ranong sur le fleuve Kraburi, frontière avec le Myanmar.
Depuis notre départ chaque jour est un copier-coller, nous sommes moites, rien ne sèche, et nous essuyons une douche tropicale tous les après midi...


court mais... intense

De ce côté, la végétation sauvage est plus dense, et c’est montagneux. Nous contournons le petit massif côté mer pour trouver la route qui mène à Khao Sok. Nous avons envie de pénétrer dans la forêt tropicale et peut-être voir la Rafflesia...




C’est avec notre guide Toc que nous y ferons une expédition nocturne. Cours de cuisine dans du bambou fraîchement coupé, et dégustation avant de revenir au village en observant les habitants de cette forêt. Nous apprenons que plus loin dans la montagne se trouve la réserve de Khao Sok, lac artificiel qui alimente un barrage hydroélectrique.
Le lendemain nous partons donc en excursion sur ce lac. Dans une barge, nous avançons sur l’eau turquoise entre les pitons karstiques étroits sur lesquelles poussent des arbres. Ils forment une succession de petites îles habitées par des singes... curieuse ressemblance avec la Baie d’Along...



Nous redescendons vers la mer d’Andaman puis longeons cette côte que le tsunami du 26 décembre 2004 a tout ravagé, rayant des villages de la carte. La végétation et la vie ont repris place. La route que nous prenons est une longue ligne droite entre la mer et la mangrove. Des panneaux écrits en anglais et en français nous signalent régulièrement la direction à prendre en cas de vague submersible... si cela se reproduisait, aurait on la possibilité d’y échapper?
A Ban Bang Niang, village le plus touché par le tsunami, le bateau de Police chargé de la surveillance de la famille royale a parcouru 3 km. Porté par la vague, il a passé au dessus des maisons, avant de s’échouer à 1,5 km de la plage, au milieu du village.




Le village rasé par la vague a été reconstruit, des digues plus hautes ont été faites, les hôtels les pieds dans l’eau sont de nouveau ouverts... La route au sud vers Khao Lak est comme celle du Nord, coincée entre mer et mangrove...




Nous bifurquons vers Krabi et continuons notre descente vers Satun. A La Ngu, la mauvaise nouvelle tombe comme un couperet, nous devons rentrer en France. Avec l’aide des villageois nous prenons un bus pour remonter à Bangkok. Un mois et demi à sillonner le sud de la Thailande, 15 heures de bus suffiront pour revenir au point de départ.



jeudi 10 janvier 2019

INCREDIBLE INDIA



Nous voilà arrivés en Inde ! Mais avant toutes choses nous vous présentons tous nos vœux pour cette nouvelle année qu'elle soit remplie de rêves, de bonheur enrobée de santé !
L'Inde... on le savait, on nous avait prévenus !
Nous avons quitté un pays où la propreté, l'ordre, et le silence sont une règle ! Nous sommes arrivés aux antipodes.
Laissez nous vous raconter notre St Sylvestre à nous ! Point de champagne ni de cotillons !
Nous atterrissons à 18h30 à New Delhi après 10h de vol, nous avons 2h30 pour assurer nous même le transfert de nos bagages pour Chennai : facile nous nous sommes dit... C’était sans compter sur la douane Indienne qui nous a fait des p'tites misères.
Nos vélos sont hors gabarit et ne passent pas dans le scanner, on nous demande de déballer nos vélos chrysalides...on négocie car nous n'avons plus rien pour les remballer, après de longues minutes de marchandage nous arrivons sur un accord : quelques coups de cuter deci-delà … Et pendant que le bistouri opère, le temps passe. Il ne nous reste que 20 minutes avant la fin de l'embarquement porte 50 : je dis à Bernadette « il ne faut pas mollir, on y va au pas de course » 5 minutes avant la fin de l'embarquement nous arrivons porte 50 ….. personne..... ! Pas d'avion.... ! Bernadette file aux infos et en revient avec un air qui annonce rien de bon, « c'est porte 33 » 3 minutes pour traverser tout l’aérogare ! Et c'est parti pour un gymkhana égrainé de « I am sorry! Excuse me! ». On arrive, enfin, porte 33, ruisselants de sueur... il faut dire que pour respecter les devis de poids nous avions mis tous nos vêtements sur nous et à New Delhi il fait 30°C... Et toujours pas d'avion !!! Il a 3heures de retard.. ! À ce moment là , nous ne savions pas si nous devions être soulagés ou pester !
Pour s'excuser Air India nous offre un plateau repas au « food Street »  cooool ! Car nous n'avons pas un roupie en poche. Après un p'tit jeu de piste nous trouvons notre restaurant, prenons la file d'attente... et à notre tour …. devinez... ! Plus rien à manger... : si si juste à notre tour ! Là, nous assistons à une scène à l'italienne difficilement descriptible: d'un coté le cuisinier et de l'autre une vingtaine de passagers du vol AI 307 furieux de ne pas avoir leur pitance ! Ça crie, ça gesticule, puis on nous prend pour exemple du genre « vous n'allez pas laisser deux touristes sans manger ! »  Du fait on rentre dans le jeu, nous prenons l'air fatigué et affamé … pas difficile, nous l’étions ! Un dandinement de la tête du cuistot et le calme est revenu … nous mangerons !
À 23h40 le commandant du vol AI 540 met plein gaz et je dis à Bernadette « c'est pas tout le monde qui fête le nouvel an à 10000 mètres d'altitude »  à minuit les «happy new year » fusent dans le fuselage. Un petit selfie pour la postérité, éreintés on s'endort. L'atterrissage nous extirpe des bras de Morphée, l'oeil vif, la nuque souple, « ironie » nous récupérons nos bagages à 3 endroits différents... bienvenue en Inde !


Nouvel an à 10000 Mètres

Richard installe les selles, les mors à Jolly jumper ainsi qu'à Tornado et nous donnons les premiers coup de pédales de l'année en Inde à 5heure.


Chennaï oufffff!

On nous avait prévenus !
Dès la sortie de l’aéroport nous avons subi le choc ! Pour éviter une autoroute Richard avait fait une trace GPS pour rejoindre notre warm-shower : vu d'en haut tout est beau ! Dans le halo de nos phares nous avons toutes les peines du monde à esquiver les nids de poules. Des odeurs nauséabondes, la pollution nous prennent la gorge. Le soleil se lève et nous voyons.... un bidonville : des tas de détritus ignobles où chiens et vaches cherchent leur pitance, puis les premières silhouettes apparaissent comme des revenants enguenillés, d'une maigreur extrême... qui nous lancent des « Happy new Year ! »
Nous arrivons à l'adresse de notre hôte qui au vu de notre retard est parti travailler.
Nous voilà avec une journée à tuer, sans téléphone, sans un roupie en poche, épuisés mais surtout avec un moral qui n'a jamais été aussi bas ! Sans le savoir nous venions de traverser le pire slum de tout le Tamil-Nadu.


les premiers tours de roues en Inde!

Nous cherchons un endroit pour nous poser avec si possible de la wi-fi.... nous ne sommes plus au Japon ! À force de demander on nous dirige vers une petite école où la fête de Pongal se prépare « premier de l'an hindou». Entre nous plus besoin de se parler un simple regard suffit pour un « OK » ! Le hasard a guidé nos roues vers cette école. Effectivement l’école est en pleine effervescence. On interpelle la première  personne venue qui ne comprend pas notre anglais, que pourtant, tout le monde sait irréprochable ! Elle interpelle une autre personne qui en interpelle une autre qui est ni plus ni moins que le directeur. Nous lui exposons notre problème qu'il comprend. Avant toute chose il nous demande de rentrer nos montures à l’intérieur de l'école pour plus de sécurité. Puis il nous offre un excellent thé qui fut vraiment le bien venu car depuis « street food » nous n'avons rien dans l'estomac. Nous arrivons à échanger quelques messages avec Baladji : rendez-vous à 17h devant chez lui... ouffff !!!!
Pendant ce temps les premiers parents avec leurs adolescents sont arrivés. Malgré tout le travail pour préparer la fête le directeur tient à nous faire visiter son école. Il le fait avec fierté, et il a raison : il nous explique que c'est une école spéciale pour enfants handicapés moteur. Nous l'avions compris dés que nous avons vu les premiers enfants arrivés. Il les forme au métier de couturier pour qu'ils puissent subvenir à leurs besoins lorsque leurs parents seront partis. De retour dans la cour de recréation tout le monde est là . Il nous invite à fêter Pongal avec son école! notre St Bernard prend la parole, tout le monde nous regarde, visiblement il parle de nous. Je profite d'un échange de regard fugace pour lui montrer mon appareil photo, un signe "oui"  de la tête : je peux ! Je cadre un gamin aux yeux malicieux et au sourire tout autant ! Cliclac , mais le sourire et le regard qu'il me lance après : c'est cette photo encéphale que je garderai en souvenir! Jusqu'à présent nous n'étions qu'observés, en appuyant sur le déclencheur j'étais loin de me douter de ce que je venais de déclencher: aussitôt un enfant, deux, trois, quatre...ils voulaient tous que je les prenne en photo ! Puis vint le tour des parents avec leurs enfants, un, deux, trois... tous.. ! Pendant que je capturai les portraits Bernadette participait à la confection du riz de Pongal sorte de riz au lait avec bien sûr des épices. Un des parents s'aventure à nous demander :
 - D’où venez-vous ?
 - De France à vélo !
 - À vélo ?
 - Oui !             
Comme tout le monde sait : notre anglais est irréprochable ! Dans ses moments là pour facilité les échanges nous avons pris l'habitude de présenter notre mappemonde sur laquelle nous avons tracé notre voyage. Déjà... deux blancs dans les faubourgs de Chennai, dans une école spéciale, nous n'étions pas normaux... ! Là... nous étions devenus des extraterrestres ! Les questions pleuvent, deux questions auxquelles nous ne répondons jamais :
Quel est le pays que vous préférez ?
Quel est celui qui vous a offert la meilleure hospitalité ?
Nuls doutes ! l'Inde, restera, sûrement, l'un des souvenirs le plus émouvant de ce voyage !
Nous ne voulions que juste un peu de wi-fi pour informer notre hôte Baladji, de notre arrivée.
Ils nous ont donné bien plus ... ils nous ont donné leurs sourires, leur joie de vivre, effacé notre fatigue, redoré notre moral ! Ils nous ont Accueillis !
Comment pouvons nous les remercier ?
Il y a des jours qui marquent une vie... celui-ci en est un !


N'a t'il pas l'air malicieux ?

Dans toute cette histoire nous avons complètement oublié Baladji qui fait les cents pas devant l'école.
Nous prenons possession de notre chambre, Baladji nous propose un délicieux thé Indien et une douche, il nous reste un petit quart heure avant de visiter Chennai « by night » !
Je dis à Bernadette
- "Je m'allonge 5 minutes !
- Moi aussi !"
5 minutes qui ont duré ...15heures !

Reposés, mais pas encore acclimatés, nous découvrons à pied le quartier de Mogappair, et toujours accompagnés de « Happy new Year ». C'est un hiver froid nous dit Baladji, 30°C seulement ! Nous découvrons de nouvelles saveurs dans un petit restaurant, apprenons à manger avec nos doigts, et découvrons le « badam » (lait d'amande).


Baladji  notre Hôte à Chennaï

Nous nous lançons dans une circulation dense vers Pondichéry. « Where do you from ? Welcome in India ! » dans le flot des véhicules, les conversations se font tout en roulant de front.


Where do you from ? Welcome in India ! 

Nous faisons une petite visite à Rouky, une amie d'André (frère de Bernadette) qui nous offre l'hospitalité.
Levés tôt à Mahabalipuram, ( Maha: grand, Bali: sacrifice, Puram: village ), nous assistons au lever du jour sur la colline de granit avec vue sur le golfe du Bengale. Au VI et VII ème siècle, des milliers de tailleurs de pierre creusent et sculptent les gros blocs de granit sur la colline pour en faire des temples dédiés à Krishna, Shiva, ou Vishnu.
« Arjuna's Penance », fresque de 27 m X 9m représente la descente du Gange. Les humains, les  éléphants, et autres animaux sont remarquablement représentés.


c'est écrit sur la borne!

A Pondicherry, nous sommes accueillis par Laura qui nous propose une visite à Auroville :  En 1964, le projet d'Auroville commence dans le but de devenir une ville dédiée à la réalisation de l'unité humaine, rêve de "la mère", d'origine française.

A Chidambaram, c'est la fête pour le jour de Pongal dédié aux humains. Dans le temple de Nataraja dès le premier gopuram (porte d'entrée) une foule importante déambule lentement, difficile de se frayer un passage. Dans ce temple dédié à Shiva, seigneur de la danse, les sculptures sont des scènes de la vie de Shiva et les 108 karanas (positions) de Bharatanatyam (danse indienne classique).

Le lendemain nous partons pour le village de Tharangambadi, ancien fort danois sur le bord du golfe du Bengale.
A l'entrée de Tranqueba, nous visitons une petite école : repas, chants et petit cours d'écriture Tamul... tout en rondeur ! Les enfants chantent en Tamoul. Au Tamil Nadou, dans toutes les écoles les enfants apprennent 3 langues : le tamoul (langue de leur état), le indy (langue que le gouvernement actuel souhaite généraliser) et l'Anglais comme langue administrative nationale actuelle... et les enfants jonglent avec tout cela...  Un cahier pour 2 élèves, c'est à chacun son tour pour écrire. A une question posée, c'est tous ensemble qu'ils répondent en harmonie, récitent tous ensemble...Impressionnant... Ils étaient tout fier d'apprendre quelques mots de français !
Nous, nous communiquons avec les mains … çà marche plutôt bien ! Et notre anglais que tout le monde.....


l'école de Tranqueba


Sidarth nous accompagne à vélo pour notre étape Tanjore Trichy, nous, nous sommes habitués aux nombreuses demandes d'arrêts selfies, lui, çà l'amuse beaucoup.
Une petite équipe de cyclistes nous attend au pont barrage de Kallanai, datant de l'an 200, fait de pierres sèches et de terre, long de 329m, il est recouvert d'un enduit constitué d'un mélange de végétaux et de coquilles d'oeuf. Il répartit les eaux du Kavery dans des canaux d'irrigation pour 28000 hectares de terre. Le réseau agrandi au XXème siècle irrigue aujourd'hui 400000hectares de culture.


le Kavery et son pont barrage Kallanai

A Trichy, nous visitons le temple Sri Ranganathaswamy Garbagruha datant du XIème siècle ( copié-collé du temple d'Angkor). Ce temple dédié au repos de Vishnou a 7 murs d'enceinte et 21 gopurams pour accéder au sanctuaire. C'est un des plus grand temple d'Inde et aussi le seul temple hindou d'Asie encore habité. Les premiers Pragarams (salle aux colonnes) sont occupés par des échoppes et des habitations.

Le fort de Surangan abrite le temple de Ganesh, fils de Vishnou, protecteur des voyageurs.
Nous déjeunons sur la terrasse par 28°C à l'ombre... un petit thé glacé ça fait du bien !
Au marché, fruits et légumes à profusion, grand étals de vêtements, et des librairies...
Lors d'une promenade dans les rues, nous sommes invités à participer à un mariage, nous suivons le cortège mené par des joueurs de parais (tambourin)...
Toujours accompagnés du club cycliste de Trichy, nous reprenons la route vers Karur, et traversons la grande région agricole qui bénéficie de l'irrigation du Kavéry.

Nous arrivons à Erode, où Rajeev et sa famille nous offrent l'hospitalité pour une nuit. Une fois installés, ses amis nous invitent à prendre place sur leurs motos pour un petit tour de la ville « by night », en cortège ! Le lendemain, avant de partir nous essayons les vêtements traditionnels : Saree pour Bernadette et veshti pour Richard : le couple indien parfait!


couple Indien parfait !


Après une séance photo, impossible de reprendre nos vélos !...Promis nous dit-il il y en a pour ¼ d'heure !!! Nous repartons en mode baroudeur sur les motos pour une visite guidée d'Erode : les monuments, une teinturerie où rien n'est mécanisé ( les tamis déplacés manuellement et le balai des grands pinceaux déterminent les couleurs et les motifs), suivi d'un rendez-vous pour faire connaissance avec la famille...Le jour suivant : malgré notre insistance à vouloir partir, nous enfourchons de nouveau les motos, direction un atelier de tissage de toile coton et soie destinée à la fabrication de saree, une casse auto qui donne une seconde ou « n »ième vie aux pièces détachées... et après avoir traversé le dam, nous assistons à la préparation des parais avant une répétition de musique et danse traditionnelles rien que pour nous !


la fine équipe!

Tout étourdis de cette belle aventure, 3 jours plus tard, nous réussissons enfin à reprendre la route vers le Kerala.
A Mettuppalayam, sur les conseils de notre ami Sidarth , nous louons les services d'une camionnette pour monter à Ooty...  Bonne option ! 4 heures d'ascension pour 50km ! Vu le trafic et l'état de la route, nous sommes contents de notre choix !
Le lendemain nous descendons à Coonoor en train vapeur, pour remonter à Ooty, à pied le long de la voie ferrée dans la montagne admirant les cultures de thé bien à l'ombre des eucalyptus.




Nous repartons sur l'autre versant. La traversée d'une réserve de tigres et d'éléphants nous oblige, pour notre sécurité, à louer les services d'un taxi brousse. Bien à l'abri derrière la bâche de la jeep, des singes, des biches, un paysage de jungle … mais nous n'avons pas vu la queue d'un tigre ni la trompe d'un éléphant...


Pour notre sécurité, taxi-brousse obligatoire


Mysore est une ville touristique connue pour ses stages de yoga, et ses palais. Le plus majestueux est le Mysore palace, une résidence royale construite en 1897.

Au jardin botanique de Bengalore nous découvrons le plus grand Kapokier du monde, arbre à kapok qui a 219 ans dont la circonférence du tronc est de 23m pour une hauteur de 26m.

Nous passerons 3 jours chez Reddy qui nous aidera à faire toutes les réservations de train pour notre séjour en famille dans le nord de l'Inde. La fête à Vellore bat son plein, la musique est diffusée par les hauts parleurs du temple jour et nuit : le sommeil sera... ou pas !

Pour rejoindre Divja nous expérimentons avec nos vélos, le train indien, qui ne mérite pas sa mauvaise réputation. A Vijayawada, elle nous y a organisé une visite des hauts lieux de la ville : les caves, lieu de culte hindou creusé dans la roche au VI ème siècle, dédié à Vishnou . Du haut de ce site, à perte de vue : les terres agricoles de Vijayawada, mais aussi Mangalagiri, qui pousse comme un champignon, la toute nouvelle ville créée pour devenir la future capitale de l'Handra-Pradesh.


Clim à fond, on a froid

Le 19 février, nous roulons le cœur joyeux: c'est la dernière ligne droite avant de retrouver nos enfants chez André à Tadépalligudem pour 2 semaines de vacances en famille où nous visiterons entre autre le Taj Mahal.


Le Taj Mahal

15 jours de bons moments, de douceur, et après la fête d'Oli (fête des couleurs) nos enfants décollent vers Paris et nous vers de nouvelles aventures ….. la THAILLANDE