vendredi 15 février 2019

entre Camargue et Cévennes


15aine CCI
Le 13 septembre, Annick, organisatrice CCI a donné rendez-vous à une vingtaine de jeunes à Sommières... Quelques uns, trop impatients, comme nous, sont arrivés un jour plus tôt!!!
Nous en profitons pour vérifier notre matériel... Le groupe formé, c’est en horde sauvage que nous partons à l’aventure pour la campagne Nîmoise! dans l’ordre ou le désordre, mais c’est surtout dans la bonne humeur que nous pédalons... Le soir comme les bédouins, nous nous retrouvons autour du plaid de table pour partager le repas, et raconter nos histoires de voyage toujours avec humour...
Avec nos amis nous découvrons la région et garderons en mémoire les bons moments partagés!
Quand vous voulez pour venir nous rejoindre... au Vietnam?


                

la Thailande


A notre arrivée à Bangkok le 13 avril, l’atmosphère chaude et humide nous surprend. Nous évitons de justesse un seau d’eau lancée d’un véhicule qui nous croise: Bienvenue en Thaïlande!! Nous sommes en 2562!! C’est “Songkran day festival”: jour de l’an du calendrier bouddhiste et la fête de l’eau  dont le rituel consiste à arroser tout le monde sur le passage...
Nous nous acclimatons en prenant les bateaux bus pour aller visiter les vieux quartiers de Bangkok, les vieilles maisons en teck sur pilotis souffrent de leurs remous. Nous levons les bâches pour éviter les embruns à chaque croisement de bus, l’ambiance est bonne-enfant.


Attention aux embruns...

Nous débarquons et déambulons entre palais et temples dorés.
Loha Prasat s’impose avec ses 37 flêches dorées représentant les 37 vertus nécessaires pour atteindre l’illumination... A l’entrée du Palais Royal, nous nous sentons tout petit à côté des Dvarapala Yaksha, grandes statues de mosaïques très colorées, gardiennes des lieux. Nous nous frayons un passage entre statues, chédi d’or soutenus par des Yaksha, kinnara créatures mi-homme mi-oiseau et belles mosaïques dans Wat Phra Kaeo, le temple au Bouddha d’émeraude découvert en 1431.




En haut d’une colline artificielle, le Wat Saket ou golden Mountain contient une relique de Bouddha. On y trouve aussi un dakma, tour du silence, où une scènette représente les rituels funéraires datant de plus de 3000ans: les cadavres, considérés comme impurs y étaient déposés dénudés à la merci des vautours.




Nous prenons la route vers le sud, cherchant nos passages dans l’entrelacs des canaux, tours, détours et escaliers pour s’extirper de l’agglomération.




Dans ce secteur très humide, sillonné de canaux, la campagne offre peu de lieu de bivouac. “Organic Chiken” nous offre spontanément sa pelouse fraîchement coupée comme aire de camping: nous sommes sauvés!




A deux pas de Tha Kha, c’est à pied que nous allons profiter du marché flottant. Ca discute, ça échange, ça négocie de barque en barque, les produits circulent, on y cuisine aussi, les odeurs fusent... nous y dégusterons des spécialités dépaysantes thai...




Nous traversons la campagne toujours vers le Sud, dans les petits villages nous sommes agréablement accueillis, et le barrage de la langue n’est pas un problème...
Un petit creux... chouette voici un restaurant, sous un toit de palme ouvert de tout côté. Le menu est joliment présenté... illisible pour nous... la dame joue joker et appelle un ami qui parle anglais... mais voilà, notre anglais et le sien ne sont pas très compatibles... alors c’est dans les gamelles que nous faisons notre choix... avec l’aide des autres clients qui nous conseillent... mais tout est bon selon les différents avis!


un p'tit cassoulet avec un p'tit Cahors SVP !


Dans les villages, pas toujours de guest-house, mais toujours des habitants accueillants qui trouvent des solutions. Près d’une rivière le lieu semble idéale pour un bivouac, mais à peine le matériel défait des vélos, voici que le propriétaire des lieux vient nous ouvrir son garage pour plus de sécurité: il y a des serpents dans le secteur...




Au temple de Ban Ang, un Bonze parlant français nous accueille, les novices profitent de cet instant pour échanger davantage. Ils nous invitent à assister à une prière, puis nous offrent l’hospitalité. Les bonzes vivent des offrandes qui leur sont faites, ils n’ont pas le droit de travailler, de toucher à l’argent ni de faire du commerce... Nous passerons la nuit sous haute protection au pied des Bouddha sous le préau. Durant la nuit, les chiens hurleront à mort, les singes hurleurs et les oiseaux nocturnes assureront notre berceuse... Et à 4h du matin, c’est le réveil de la nature: le jour pointe, la clochette des moines réveillent les chiens enfin endormis, les coqs et les singes font le tintamarre pendant deux heures... Nous les quitterons sans omettre de faire une offrande à Bouddha.



  
Nous continuons notre chemin vers une réserve, car Bernadette rêve de rencontrer des éléphants sauvages. Leur habitat est de plus en plus rogné par la culture intensive de palme et d’hévéa. L’entrée du village est protégée par d’énormes chicanes en acier. Pas d’hébergement, le bivouac s’impose au milieu du village. Les habitants nous font des signes et nous comprenons très vite que c’est dangereux. On y croit guère, mais ils nous trouvent un hébergement en dur... A la tombée de la nuit des pétards assourdissants éloignent Morphée... Nous apprendrons le lendemain que les villageois pour protéger leurs cultures et leurs habitats éloignent les éléphants à grands coups de pétard. Leur village est sur un lieu de passage de troupeaux d’éléphants, et cette nuit a été particulièrement agitée.
De retour sur la route, nous constaterons les dégâts... ce qui éloigne l’envie de Bernadette de voir des éléphants sauvages.




Hua Hin est une station balnéaire prisée des Thai mais surtout de la famille royale. En 1923, Rama VI fit construire en front de mer à 12Km de Hua Hin, le palais Mrigadayavan comme résidence d’été. Rama VI se déplaçant en train, Hua Hin se vit doter d’une très belle gare et d’une salle d’attente royale.


Salle d'attente royale 

Nous y rencontrons Michel, au cours d’une conversation, il nous apprend qu’il existe un petit ressort tenu par un couple franco-thai, perdu dans un lieu relativement inaccessible, où il ne se passe rien... un seul regard suffit... nous irons les voir!!!

Le long du golfe de Thailande, égrainé de petits ports, nous profitons de belles plages paradisiaques vierges de tout touriste. La route étroite devient parfois chemin. Sur les promontoires rocheux qui abritent les bateaux se trouvent les temples, Wat et belvédères. 




Au détour d’un d’entre eux, nous arrivons à Ban Bouet... Nous l’avons trouvé le petit ressort..! Chaleureusement accueillis par Chatima et Henri, c’est dans ce petit paradis que nous allons plonger avec les requins baleines...! Nous serons comblés!


l'équipe du commandant "Costaud "!

Nous descendons jusqu’à Chumphon, ville connue pour le dressage des singes qui montent cueillir les noix de coco dans les palmiers. 
Puis nous changeons de rive pour rejoindre Ranong sur le fleuve Kraburi, frontière avec le Myanmar.
Depuis notre départ chaque jour est un copier-coller, nous sommes moites, rien ne sèche, et nous essuyons une douche tropicale tous les après midi...


court mais... intense

De ce côté, la végétation sauvage est plus dense, et c’est montagneux. Nous contournons le petit massif côté mer pour trouver la route qui mène à Khao Sok. Nous avons envie de pénétrer dans la forêt tropicale et peut-être voir la Rafflesia...




C’est avec notre guide Toc que nous y ferons une expédition nocturne. Cours de cuisine dans du bambou fraîchement coupé, et dégustation avant de revenir au village en observant les habitants de cette forêt. Nous apprenons que plus loin dans la montagne se trouve la réserve de Khao Sok, lac artificiel qui alimente un barrage hydroélectrique.
Le lendemain nous partons donc en excursion sur ce lac. Dans une barge, nous avançons sur l’eau turquoise entre les pitons karstiques étroits sur lesquelles poussent des arbres. Ils forment une succession de petites îles habitées par des singes... curieuse ressemblance avec la Baie d’Along...



Nous redescendons vers la mer d’Andaman puis longeons cette côte que le tsunami du 26 décembre 2004 a tout ravagé, rayant des villages de la carte. La végétation et la vie ont repris place. La route que nous prenons est une longue ligne droite entre la mer et la mangrove. Des panneaux écrits en anglais et en français nous signalent régulièrement la direction à prendre en cas de vague submersible... si cela se reproduisait, aurait on la possibilité d’y échapper?
A Ban Bang Niang, village le plus touché par le tsunami, le bateau de Police chargé de la surveillance de la famille royale a parcouru 3 km. Porté par la vague, il a passé au dessus des maisons, avant de s’échouer à 1,5 km de la plage, au milieu du village.




Le village rasé par la vague a été reconstruit, des digues plus hautes ont été faites, les hôtels les pieds dans l’eau sont de nouveau ouverts... La route au sud vers Khao Lak est comme celle du Nord, coincée entre mer et mangrove...




Nous bifurquons vers Krabi et continuons notre descente vers Satun. A La Ngu, la mauvaise nouvelle tombe comme un couperet, nous devons rentrer en France. Avec l’aide des villageois nous prenons un bus pour remonter à Bangkok. Un mois et demi à sillonner le sud de la Thailande, 15 heures de bus suffiront pour revenir au point de départ.